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L'Euphraise de l'herboristerie Louis

Publié le : 16/04/2021 - Catégories : Conseils de votre herboriste , Les plantes de l'herboristerie

L’Euphraise : la « plante médicinale des myopes »

Plante herbacée d’Europe Centrale et Méridionale connue et reconnue pour ses nombreuses vertus médicinales, notamment en herboristerie, l’euphraise fait son grand retour dans la pharmacopée naturelle européenne. Et pour cause, l’utilisation de cette plante permet de traiter de nombreux maux et affections chez l’être humain et de réduire l’utilisation de médicaments d’origine chimique qui, bien trop souvent, présentent des effets secondaires indésirables.

Généralement utilisée pour traiter les affections oculaires — on la surnomme la « casse lunette », c’est pour dire —, l’euphraise est une plante qui présente en réalité de nombreuses propriétés thérapeutiques qui permettent de soigner de nombreuses maladies. Cette plante se révèle être une formidable plante médicinale dotée de nombreux bienfaits pour notre santé. Utilisée depuis le moyen-âge pour ses vertus thérapeutiques, elle a cependant souffert d’un manque de reconnaissance pendant la montée en puissance de la pharmacopée officielle. Aujourd’hui, on la redécouvre. 

Focus sur l’euphraise, son histoire, ses bienfaits et ses propriétés thérapeutiques ainsi que son utilisation comme plante médicinale.

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Présentation de l’euphraise

En tant que plante herbacée, l’euphraise peut se révéler difficile à identifier. Pourtant, on la croise souvent dans nos champs, sans que l’on s’en aperçoive. Pour cela, rien de tel que de présenter l’euphraise sous toutes ses coutures. 

Quelle est la description botanique de l'euphraise ?

L’euphraise est une petite plante herbacée parasite qui pousse communément dans les prés, les champs et les prairies d’Europe centrale. Elle se présente généralement comme une plante de 10 à 30 centimètres, dont la tige grêle et plus ou moins rameuse supporte, une fois la floraison arrivée, de petites fleurs blanches dentelées marquées d’une tache jaune en son centre. Ses feuilles sont, quant à elles, ovales. 

Cette plante présente la particularité de parasiter les racines d’autres végétaux pour se nourrir et puiser l’eau et les nutriments dont elle a besoin. Elle s’adapte très bien à de nombreux biotopes et, pour cette raison, on la retrouve presque partout en Europe, et ce, jusqu’à une altitude de 2300 mètres au-dessus du niveau de la mer.

Cueillette et transformation de l’euphraise

Si cette plante herbacée n’est pas cultivée de manière traditionnelle — on la trouve naturellement dans de nombreux environnements —, l’euphraise est cependant récoltée pour ses vertus médicinales depuis l’époque médiévale. La récolte de l’euphraise survient en période estivale, entre mai et octobre selon les régions où elle pousse, lorsque les bourgeons éclosent et que les fleurs apparaissent. Les tiges sont alors soigneusement coupées pour ne pas endommager les racines, qui assureront sa repousse. 

La plante est alors immédiatement transformée pour que ses substances actives ne périclitent pas. De cette manière, aujourd’hui, on peut retrouver l’euphraise sous la forme de teinture mère, d’huile essentielle, au sein d’élixirs floraux ou même sous forme séchée. Seules les parties aériennes de la plante (la fleur, la tige et les feuilles) sont utilisées pour la confection de remèdes.

Quels sont les principes chimiques actifs de l’euphraise ?

L’euphraise officinale présente la particularité de renfermer de nombreux principes actifs. On retrouve ainsi une huile essentielle dans les feuilles, des tanins et des iridoïdes dans la tige et les fleurs. La plante concentre également des alcaloïdes, de la lignane, des acides-phénols et des flavonoïdes.

La plante en elle-même produit et génère de la résine et de la cire et l’on retrouve des concentrations relativement importantes de sucre et de sels minéraux en son sein. 

Quelle est l'histoire de l'euphraise ? 

L’histoire de l’euphraise remonte à l’antiquité : les Grecs l’appelaient Euphrasia, synonyme de gaité, due à sa physionomie et connaissaient déjà ses vertus thérapeutiques. On retrouve des traces de son utilisation dans les écrits du philosophe Théophraste qui vantait alors ses effets sur les pathologies oculaires, dès le IVe avant Jésus Christ.

Plus tard, à l’époque médiévale, la plante commença à être utilisée au cours de fumigations lors d’exercices rituels : la plante était alors censée mener à la clairvoyance. Sainte Hildegarde de Bingen, une nonne allemande, avançait au Xe siècle que l’euphraise fortifiait le cerveau, la mémoire et les yeux.

Cependant, les paysans de l’époque voyaient d’un mauvais œil l’apparition de l’euphraise dans leurs champs. Elles étaient signe d’appauvrissement des herbages et venaient parasiter les cultures, ce qui faisait baisser le rendement agricole des champs et des pâturages. 

Il faut attendre la fin du XVIe siècle pour que l’on recommence à s’intéresser aux propriétés médicinales de cette plante. À l’époque, la théorie des signatures (« similia similibus curantur », qui signifie « les semblables soignent les semblables ») formulée par le médecin suisse Paracelse soutient que l’apparence des végétaux révèle leur véritable usage et leur véritable fonction. Ainsi, la tache jaune au centre de la fleur de l’euphraise, dans laquelle on peut y voir, avec beaucoup d’imagination, un œil, conférerait et accorderait à cette plante des vertus pour le soin des yeux. 

C’est à la même époque qu’Olivier de Serres, un agronome français commença à cultiver la plante sur ses terres. Les premiers remèdes se présentaient sous la forme d’eau distillée, de décoctions ou de cataplasmes, et leurs utilisations avaient pour but de soigner l’ophtalmie, la conjonctive et traiter les larmoiements. 

Si la théorie des signatures fut rapidement démontée, l’euphraise, elle, confirma bien ses vertus médicinales. Et pour cause : les remèdes à base de cette plante soignaient bel et bien les affections oculaires.

De cette manière, l’euphraise entra dans la pharmacopée traditionnelle européenne jusqu’au XIXe siècle et son utilisation s’exporta même en Amérique, où elle fut utilisée pour soulager les rhumes et les allergies.

Quels sont les bienfaits et les propriétés thérapeutiques de l’euphraise ?

L’euphraise présente de nombreux bienfaits et de nombreuses propriétés thérapeutiques qui ont été démontrés par différentes recherches scientifiques.

Tout d’abord, cette plante se révèle être une véritable alliée à l’heure de traiter et de soigner de nombreuses maladies ophtalmiques et affections oculaires. Son action calmante et anti-inflammatoire permet de traiter les conjonctivites, les glaucomes et le larmoiement des yeux. De la même manière, son utilisation permet de calmer les inflammations des paupières, les catarrhes et les blépharites. L’euphraise permet également de faire disparaitre les orgelets. De manière générale, la plante soulage et combat efficacement les troubles de la vision, mais également la fatigue oculaire.

L’euphraise présente également des propriétés calmantes pour la sphère ORL (l’oreille, le nez et le larynx). Elle permet ainsi de calmer l’inflammation des muqueuses (gorge, fosses nasales, bronches) et limite la production de mucus en cas d’infection. Son utilisation peut être alors indiquée en cas d’otite, de sinusite, d’infections de l’oreille moyenne, ou des voies nasales. Elle permet également de calmer les toux, qu’elles soient d’origine infectieuse ou allergique

Par ailleurs, l’euphraise présente des propriétés antiseptiques : elle prévient la croissance et tue les bactéries, les champignons et les virus. De cette façon, sa prise ou son application en cataplasme permet de diminuer la charge bactériologique (ou limiter sa prolifération) chez le patient. Ainsi, cette plante est généralement présentée comme étant un fortifiant, permettant de prévenir des infections à l’approche de l’hiver. Sa propriété astringente permet également de resserrer les tissus vivants et de diminuer la production de mucus.

Finalement, on lui prête des propriétés cognitives (elle aiderait à se concentrer tout en limitant les troubles de la mémoire) et digestives (son utilisation favoriserait la digestion, fortifierait l’estomac et combattrait la diarrhée).

Quels sont les usages populaires de l’euphraise ?

Grâce à ses nombreuses vertus médicinales découvertes à la fin du moyen-âge, l’euphraise a historiquement été utilisée au sein de certaines classes populaires qui n’avaient pas encore accès aux soins. 

De ce fait, elle a longtemps été utilisée comme seul remède aux affections oculaires par les paysans vivant dans les montagnes. Non seulement l’euphraise permettait de traiter les infections liées aux yeux, mais elle permettait également de soulager la fatigue des yeux (la fatigue oculaire). En effet, de nombreux villages n’avaient pas accès à l’utilisation des lunettes, qui ne se sont démocratisées qu’à partir du XIXe siècle. Historiquement, on utilisait alors l’euphraise sous la forme de cataplasme qui était appliqué sur les yeux des patients. 

Pendant très longtemps, l’euphraise fut également utilisée pour traiter les maladies d’ordre respiratoires qu’elles soient d’origines infectieuses ou allergiques. Des décoctions d’euphraise servaient alors à soulager les toux, les rhumes (de cerveau ou de foin), les grippes et les bronchites. 

Grâce à ses propriétés antiseptiques, elle était couramment utilisée pour désinfecter les plaies et les muqueuses infectées. De cette manière, la plante était utilisée sous la forme de solutions buvables ou de cataplasmes disposés sur les zones du corps à traiter. 

Aujourd’hui, les méthodes d’administration de l’euphraise se sont considérablement améliorées, dans le but d’apporter au corps humain l’intégralité de ses bienfaits. On retrouve ainsi l’euphraise sous la forme de teinture mère, de collyres, d’infusions, de décoctions ou même de granulé homéopathique

Comment utiliser l'euphraise et quelle est sa posologie ?

L’euphraise se destine exclusivement à deux usages : un usage interne et un usage externe. Sa posologie et son utilisation diffèrent selon les maux à traiter. De ce fait, il convient toujours de consulter son médecin avant d’entreprendre un traitement à base d’euphraise. 

Usage externe

L’usage externe de l’euphraise est sans aucun doute le plus courant. C’est la méthode la plus commune pour traiter les affections ophtalmiques et les infections ORL. Dans ce cas de figure, on s’orientera vers des solutions liquides, comme la teinture mère ou les décoctions, pour soigner le mal.

Sauf avis contraire de votre médecin, dans le cadre d’un mal-être d’origine ophtalmique (fatigue oculaire, glaucomes, yeux secs, conjonctivites, orgelet, etc.), il conviendra de diluer une goutte de teinture mère dans une ampoule de sérum physiologique et d’en imbiber un cataplasme ou une compresse. Ces compresses seront alors déposées directement sur les yeux, et ce, pendant dix minutes environ, à raison de deux fois par jour. De la même manière, une goutte du même mélange (teinture mère + sérum physiologique) pourra être déposée directement dans les yeux (des collyres déjà prêts existent également). Il est tout à fait possible de remplacer ce mélange par une décoction ou une infusion d’euphraise officinalis. 

Si l’affection est localisée dans la zone ORL, l’utilisation de la teinture mère peut également être conseillée. Il conviendra alors de suivre les conseils de son médecin. De cette manière, il conviendra de mélanger une goutte de teinture mère avec une ampoule de sérum physiologique et de faire couler quelques gouttes de ce mélange dans le conduit auditif ou les narines, en fonction de la zone à traiter. La teinture mère, une fois diluée, peut également être utilisée comme solution liquide pour se gargariser si la gêne vient du larynx. 

Finalement, sauf contre-indication de la part de votre médecin, l’euphraise peut s’utiliser sous la forme de cataplasme pour soulager l’inflammation et nettoyer une plaie. Une teinture mère ou des plantes fraiches peuvent être utilisées pour la confection de ce cataplasme. 

Usage interne

L’usage interne de l’euphraise se destine davantage à la poursuite d’un traitement de fond qu’à un traitement ponctuel. Cependant, il convient de souligner que toutes les vertus de cette plante médicinale se conservent lors de son ingestion. Son utilisation permet de traiter à la fois les affections oculaires, les infections ORL, les épisodes allergiques ou les épisodes de toux ou de mal-être digestif.

L’euphraise se présente généralement sous trois formes différentes pour une utilisation interne : sous forme de teinture mère, sous forme d’infusion ou sous forme de granulés homéopathiques.

Tout mal confondu, et sauf avis contraire de son médecin, la teinture mère d’euphraise s’utilise à raison de 20 à 25 gouttes diluées dans un liquide, prit trois par jour. 

Il n’existe pas réellement de posologie concernant l’infusion de la plante médicinale. Il conviendra tout simplement de faire infuser ses tiges et ses fleurs préalablement séchées et de boire l’infusion de la même manière qu’un thé. De la même manière, cette utilisation demandera l’avis d’un médecin. 

Finalement, pour un usage interne à base de granulés homéopathiques, il conviendra de suivre l’avis de son médecin pour déterminer avec précisions la posologie.

Chez Louis-Herboristerie nous vous conseillons l'Euphraise Bio sous forme de Teinture-mère du laboratoire Herbiolys

Teinture mère Euphraise herbiolys sur Louis-herboristerie

La teinture-mère d'Euphraise est traditionnellement utilisée en cas de fatigue des yeux, c'est pourquoi elle est recommandée aux personnes travaillant devant un écran ou dans la poussière, mais également en cas de rhume. 

Cet extrait contient des plantes BIO, fraîche et non surgelée. La teinture mère d'Euphraise BIo est mise en macération dans des bonbonnes en verre directement sur les lieux de cueillette qui sont situés en France. 

La posologie est la suivante, 15 gouttes matin et soir, avant ou après le repas, à diluer dans de l'eau, en cure de 25 jours.

On recommande de faire une semaine de pause entre chaque cure, si vous êtes enceinte ou allaitante, demandez l'avis de votre médecin. Tenir hors de la portée des jeunes enfants. 

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L'herboristerie Louis vous propose également sa Tisane d'Euphraise officinale BIO :

Euphraise Tisane BIO Louis-herboristerie

Traditionnellement cette plante s'utilise lors de fatigue des yeux, de yeux rouges, larmoyants ou brûlants. Elle est également intéressante lors d'un rhume des foins. 

L'Euphraise se prépare en infusion, à raison d'une cuillère à café par tasse durant 5 minutes, à appliquer en compresse ou à boire selon les cas.

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Quelles sont les contre-indications de l’euphraise ?

Utilisée correctement, l’euphraise ne présente aucune contre-indication (si ce n’est une allergie à la plante elle-même) à son utilisation. Plus encore, l’euphraise ne présente aucun effet secondaire. 

Cependant, il conviendra de demander l’avis à son médecin avant d’entreprendre un soin à base d’euphraise, pour éventuellement déterminer les doses à ne pas dépasser ou évaluer votre tolérance à cette plante. Également, les personnes ayant subi une chirurgie oculaire devront obligatoirement demander l’avis de leur médecin. 

Par ailleurs, l’usage de la teinture mère d’euphraise peut être déconseillé chez les femmes enceintes, chez les enfants ou chez les personnes en sevrage alcoolique, pour la seule et bonne raison que la teinture mère est constituée d’alcool. 

De la même manière, une consommation élevée d’euphraise est déconseillée et son utilisation est contre-indiquée chez les enfants en bas âge.