La Consoude de l'herboristerie Louis

La consoude : pourquoi est-ce une plante médicinale à la réputation bien établie ?

À la fois plante potagère, engrais végétal, plante ornementale ou plante médicinale, la consoude en étonne plus d’un du fait même de ses nombreuses propriétés et de sa grande versatilité. Connue depuis l’antiquité, la consoude continue d’être cultivée dans nos potagers et s’est affirmée comme une plante médicinale de premier ordre depuis bien longtemps. Et pour cause : elle dévoile de nombreux avantages à l’heure de soigner et de traiter divers maux et affections chez l’être humain. On lui prête en effet des propriétés astringentes, anti-inflammatoires et cicatrisantes. Depuis, de nombreux scientifiques ont confirmés ses nombreuses vertus, et on l’utilise aujourd’hui principalement pour favoriser la régénération cellulaire et pour traiter des affections liées à des peaux atopiques.

Mais qu’est-ce que la consoude ? Quelles sont ses propriétés et ses bienfaits pour la santé ? Sous quelle forme galénique peut-on la trouver ? Quelles affections et pathologies traiter avec la consoude ? On vous dit tout.

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La Consoude, qu'est ce que c'est ? 

La consoude est une plante vivace que l’on retrouve aujourd’hui sur presque toutes les faces du globe. Guide pratique pour la reconnaitre facilement dans nos champs et potagers. 

Quelle est la description botanique de la Consoude ?

La consoude se présente sous la forme d’une plante herbacée vivace qui mesure entre 30 centimètres et 1,50 m de hauteur. 

La plante possède de grandes feuilles mesurant jusqu’à 40 centimètres de long pour quinze centimètres de largeur. Ces feuilles se présentent sous la forme de grosses touffes. Elles prennent une forme ovale à la base de la plante tandis qu’elles prennent une forme lancéolée à son sommet. Les feuilles sont velues et épaisses, couvertes de poils raides, ce qui les rend particulièrement rêches au toucher. C’est pour cette raison que l’on surnomme la consoude « langue de vache » ou « oreilles d’ânes ».  

La consoude développe, au niveau des touffes de feuilles, de nombreuses tiges florifères relativement fines. Ces tiges dévoilent, une fois la saison de floraison arrivée (entre mi-mai et août), des fleurs prenant l’apparence de clochettes dont la couleur va du blanc au mauve en passant par le violet pâle (et plus rarement le jaune). Ces tiges sont également dotées de poils raides urticants. 

La consoude présente la particularité de posséder une racine qui peut s’enfoncer sous terre jusqu’à deux mètres de profondeur, ce qui la rend particulièrement robuste et résistante. 

Quelle est l'aire de répartition de la Consoude ? 

Originaire de l’ouest de l’Asie (Turquie, Irak, Iran, Géorgie, etc.), la consoude est une plante invasive qui s’est disséminée grâce aux caravanes commerciales reliant l’Asie et l’Europe. Aujourd’hui, on la retrouve dans de nombreux potagers.

Elle est très commune en France, exception faite du Midi, ainsi que dans le reste de l’Europe (à l’exception du pourtour méditerranéen qu’elle n’affectionne pas particulièrement), en Chine, en Russie, et en Asie centrale. Elle a traversé l’Atlantique au XVIe siècle avec la colonisation de l’Amérique.

C’est une plante que l’on retrouve dans les jardins pour ses qualités ornementales (généralement sous forme de massif fleuri), dans les champs et les prairies, en bord d’habitation ou en bord de chemin. 

La consoude affectionne tout particulièrement les prés humides, les fossés ombragés, les lisières de bois ainsi que les bords de cours ou de points d’eau (rivières, ruisseaux ou lacs). 

Pour ses qualités de plante-engrais, elle est souvent cultivée par les jardiniers amateurs. 

Comment est transformée la Consoude ?

Aussi bien les parties aériennes que les racines de la consoude sont récoltées et prélevées pour la préparation de différents produits phytothérapeutiques.

Traditionnellement, les parties aériennes de la plante, telles que les tiges, les feuilles et les fleurs, sont récoltées en été. C’est à ce moment qu’elles concentrent davantage leurs principes actifs. A contrario, la racine est récoltée en automne et au début de l’hiver. 

On retrouve la consoude sous forme de baumes, de crèmes, de racines séchées, de feuilles séchées ou de teintures mères. Les feuilles, une fois récoltées, sont immédiatement mises à sécher pour être transformées. Ces feuilles séchées peuvent également être utilisées pour confectionner des cataplasmes ou bien pour préparer une infusion.

Par ailleurs, la consoude est parfois considérée comme un « légume oublié ». Elle peut se préparer en cuisine. Dans ce cas, les feuilles doivent être cueillies dès le printemps, au risque de dévoiler un goût particulièrement amer. Elles sont particulièrement connues pour leur goût proche du poisson. Elles se préparent crues en salade, cuites sous forme de quiche ou de tarte, et même panées ou frites. 

Il est important de signaler que la consoude renferme des pyrrolizidines (un alcaloïde) qui sont assimilés par le corps humain lors de l’ingestion de la plante et qui se révèlent toxiques pour le foie. Pour cette raison, l’utilisation de la consoude par voie interne est de plus en plus déconseillée, voire même interdite dans certains pays.

Quelle est l’histoire de la consoude ?

La consoude, également connue par les scientifiques sous le nom de « Symphytum Officinale », est connue depuis l’antiquité aussi bien pour ses vertus médicinales que pour ses qualités d’engrais. Originaire d’Asie mineure et centrale, la consoude se répandit rapidement dans le monde méditerranéen, en Asie et en Amérique du fait des pèlerins, des mouvements de population, des colonisations et des caravanes commerciales.

On retrouve des descriptions de la plante dans les ouvrages et les textes du botaniste grec Dioscoride. Il vantait à la fois la qualité d’engrais et les propriétés médicinales de la consoude dès le 1er siècle apr. J.-C.  C’est Pline l’Ancien qui nomma plus précisément ses propriétés médicinales. À l’époque, la consommation de consoude était recommandée pour traiter aussi bien les fractures que les troubles intestinaux en tout genre ainsi que les bronchites. Pendant l’antiquité, elle fut utilisée sous forme de boisson pour traiter les crachements de sang. 

C’est au moyen-âge que la plante prend le nom de consoude, du mot latin « consolidare » qui signifie « consolider » et « souder », et ce pour ses vertus réparatrices des membres cassés. 

Elle devint très populaire en France et partout en Europe au cours de la Renaissance (on raconte même que c’était la plante médicinale préférée du médecin du roi Henri II) et s’imposa rapidement comme une plante médicinale de premier plan. Elle devint extrêmement populaire également comme plante fourragère utilisée pour nourrir porcs et volailles, et ce, tout particulièrement en Angleterre au XIXe siècle.

Contrairement à d’autres plantes médicinales tombées en désuétudes avec l’apparition de la pharmacopée moderne et l’utilisation de médicaments de synthèse, l’utilisation de la consoude resta fermement ancrée dans les mœurs. Et pour cause : elle était largement cultivée aussi bien pour son utilisation en tant qu’engrais que pour ses vertus médicinales. 

Aujourd’hui, elle est fréquemment utilisée en phytothérapie sous diverses formes et pour traiter différentes affections. 

Quels sont les principes actifs de la consoude ?

La consoude renferme de nombreux oligo-éléments tels que le calcium, le potassium, le fer, le phosphore et la silice. C’est pour la présence en grande quantité de ces nombreux oligo-éléments que la plante est fréquemment utilisée pour traiter des membres et os fracturés.

Par ailleurs, cette plante médicinale possède des allantoïnes, des acides-phénols, des tanins, des mucilages ainsi que des terpénoïdes.

Elle présente une forte concentration de protéines et une faible teneur en cellulose, ce qui explique son utilisation comme plante fourragère. 

Quels sont les bienfaits et les propriétés de la consoude ?

La consoude présente de nombreuses vertus et de nombreux bienfaits pour la santé de l’être humain. On lui prête ainsi des propriétés anti-inflammatoires, astringentes, cicatrisantes et émollientes. Par ailleurs, la consoude participe activement à la régénération cellulaire de la peau et des os. 

Pour cette raison, la consoude est depuis longtemps utilisée pour accompagner et favoriser la cicatrisation d’une blessure ou d’une plaie. Par ailleurs, elle est fréquemment utilisée pour ses vertus astringentes et pour traiter les contusions, les entorses et les fractures. Son influence sur la régénération cellulaire lui permet d’accélérer le processus au cours duquel un os fracturé se régénère et se ressoude. Elle est aussi utilisée pour soigner les escarres.

Sa capacité astringente (resserrer les tissus entre eux) lui permet également d’accompagner et de favoriser la cicatrisation des plaies, et d’accélérer le processus de récupération après la fracture d’un os.

Son action anti-inflammatoire soulage rapidement les douleurs au niveau d’une blessure ou d’une fracture. Elle permet également de soulager les douleurs d’origine musculaire (crampes, névralgie musculaire, élongations musculaires, etc.). La consoude agit positivement sur les plaies et les inflammations au niveau des peaux ou de la cavité buccale. Elle est aussi fréquemment utilisée pour calmer les douleurs liées aux rhumatismes d’origine inflammatoire (arthrose, arthrite, goutte, etc.). 

L’action émolliente et adoucissante de la consoude en fait une plante médicinale particulièrement indiquée pour traiter différentes affections de la peau. Pour cette raison, on l’utilise fréquemment en dermatologie. De manière générale, elle permet de soulager toutes les affections liées au derme, et plus particulièrement l’acné, le psoriasis, le prurit, et soulager les irritations liées à l’eczéma ou à toute autre peau atopique. Elle traite particulièrement bien la déshydratation de la peau. La forte concentration de mucilages au sein de la consoude en fait une plante idéale pour soulager et traiter les crevasses, les gerçures et même les irritations liées à des piqures d’insectes ou des réactions allergiques. 

Finalement, Maria Treben, vante l’action anti-inflammatoire et astringente de la plante pour soulager à la fois les troubles et désordres de l’appareil digestif, les ulcères gastriques, les diarrhées et les colites ulcéreuses. Son utilisation permet également de soulager les toux et les bronchites. 

Comment utiliser la consoude ? Quelle est la posologie ?

Si la consoude a pendant longtemps été utilisée sous forme de tisane pour un usage interne pour traiter diverses affections liées au système digestif et au système pulmonaire, aujourd’hui, de nombreux pays (dont fait partie une grande partie de l’Europe, et notamment la France et la Belgique) limitent cet usage ou l’interdisent tout simplement. En effet, la présence de pyrrolizidines, une substance hépatotoxique, limite grandement son utilisation interne. De ce fait, aujourd’hui, l’utilisation de la consoude se destine à un usage exclusivement externe. 

Sauf avis contraire d’un médecin, les feuilles de la consoude, fraiches ou séchées, ainsi que la racine séchée hachée, s’utilisent principalement sous la forme de cataplasme pour soulager les douleurs liées à l’arthrose et accélérer le processus de cicatrisation d’une plaie. Pour ce faire, il faut mélanger une grande quantité de feuilles ou de racines avec de l’eau chaude pour réaliser un pansement à disposer sur la zone du corps à traiter. 

En suivant les indications et les conseils d’un professionnel de santé, la teinture mère de consoude peut s’utiliser pure pour traiter les furoncles, le psoriasis et les boutons d’acné. Il suffira de déposer une goutte de la teinture mère sur les zones à traiter. 

Sous contrôle d’un médecin uniquement, une infusion ou quelques gouttes de teinture mère de consoude (diluées dans de l’eau) pourront être utilisées pour réaliser des gargarismes pour soulager des inflammations des gencives. Cette infusion de consoude ou la teinture mère peut également être mélangée à l’eau du bain également. 

Sauf avis contraire d’un médecin, les décoctions de feuilles ou de racines de consoude s’utilisent également pour traiter les problèmes dermatologiques et pour favoriser la cicatrisation des plaies et fractures. Il conviendra de mettre 100 g de racines de consoude avec de l’eau et d’appliquer cette eau sur la zone à traiter. 

Pour les baumes, crèmes et autres préparations, il conviendra de suivre les indications écrites sur la notice d’emploi et de se fier aux conseils d’utilisation fournis par votre médecin. 

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Les racines de Symphytum officinale, plus communément nommée Consoude, sont en herboristerie, généralement utilisées pour leurs vertus consolidantes, et cicatrisantes en application locale. La Consoude est uniquement employée en externe, en effet, elle contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques.

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Ce baume sera utile pour soutenir, réparer et régénérer la peau en cas de petites rougeurs, de vieillissement de la peau, et en cas d'effets secondaires des traitements esthétiques. Le baume à la grande Consoude sera un véritable allié, il agira en profondeur pour apaiser coups et irritations.  L'utilisation de ce baume est très simple, il suffit de l'appliquer sur la peau et de masser. 

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Cette huile de macération vous permettra d'avancer le processus de guérison des factures. La consoude est une plante reconnue en herboristerie pour sa capacité à consolider les cartilages et les os. On recommande de pulvériser quelques pressions au creux de la main, de la chauffer entre les mains et de finalement l'appliquer sur la zone concernée. Il est possible de renouveler son utilisation plusieurs fois par jour. 

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Quelles sont les contre-indications pour l’utilisation de la consoude ?

Comme cela a été explicité auparavant, l’utilisation de la consoude se limite à un usage externe du fait même de ses propriétés hépatotoxiques. Pour cette raison, l’utilisation de cette plante médicinale, même par voie externe, n’est pas recommandée chez les personnes ayant des antécédents ou souffrant de maladies hépatiques. 

On ne connait à ce jour, à part un éventuel risque allergique, aucun effet secondaire ni aucun effet indésirable à l’utilisation de la consoude par voie externe. 

Son utilisation est contre-indiquée chez les enfants en bas âge, chez les femmes enceintes ou qui allaitent et chez les personnes souffrant d’une maladie liée au foie. 

Avant toute utilisation de la consoude, il conviendra de suivre les conseils et les indications de votre médecin.

L’utilisation de la consoude, même par voie externe, peut entrer en interactions avec d’autres médicaments ou produits hépatotoxiques.